Lyon : « Bruno Bernard on va squatter chez toi »

Rebellyon / vendredi 25 avril 2025

Le président de la Métropole de Lyon a reçu une petite visite à son domicile. Un retour de bâton de sa politique d’expulsions.

Chaque année, la Métropole de Lyon, qui possède plein de bâtiments vides, expulse de nombreux squats et autres lieux de vie. En plus de dépenser plein d’argent pour surveiller ses bâtiments vides, elle n’hésite pas à envoyer les flics pour casser les portes des précaires et les mettre à la rue, voire les enfermer en centre de rétention et les déporter lorsqu’il s’agit de personnes sans-papiers.

Ce n’est pas aux gens qui galèrent entre les squats et la rue d’avoir peur, mais à ceux qui les expulsent.

Une petite visite a donc été rendue au domicile de Bruno Bernard, président écologiste de la Métropole, avec un tag : « Bruno Bernard fin des expulsions sinon on va squatter chez toi ! »

Avis au président de la Métropole et à sa clique : La prochaine fois que la Métropole de Lyon ose mettre quelqu’un à la rue, l’adresse de Bruno Bernard sera rendue publique, tout comme le digicode de l’immeuble (vous pouvez toujours tenter de le changer, ce sera jamais un problème pour des squatteureuses d’ouvrir une porte). Et ça tient aussi en cas d’expulsion par le bailleur Grand Lyon Habitat, où Bruno Bernard a pistonné son tonton comme directeur.

La peur va changer de camp.
Un toit c’est un droit !

 

P.-S. Et avis aussi à tous autres les proprios qui foutent des gens dehors, et à ceux qui les aident à faire ce sale boulot (flics, huissiers, agents de sécu…) : VOUS SEREZ JAMAIS TRANQUILLES.

 

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Mise à jour du lundi 28 avril 2025

Tags chez Bruno Bernard : rappel de contexte sur le mal-logement à Lyon

Rebellyon / lundi 28 avril 2025

À Lyon, de LFI à LR en passant par EELV et le PS, les politicard.es de tout bord font bloc derrière le président de la Métropole de Lyon Bruno Bernard, menacé par des tags sur son domicile en raison de sa politique d’expulsions.

Comme toujours, on voit les priorités des partis de gauche qui se prétendent « alliés » des luttes sociales. Leur rapidité et unanimité pour condamner la « violence » de quelques tags par rapport à leur cynisme et leur indifférence aux milliers d’expulsé.es et de mal-logé.es chaque année, ça en dit long.

Rappelons-le, la violence c’est de dormir à la rue. La violence c’est d’habiter dans des lieux insalubres, froids surpeuplés. La violence c’est de pas savoir où on va dormir le lendemain. La violence c’est de pas manger à sa faim. La violence c’est les flics qui cassent les portes des logements, tabassent, expulsent, contrôlent, enferment, déportent… Ces mêmes flics auprès desquels Bruno Bernard va pleurer en portant plainte.

La violence c’est de pas se sentir en sécurité chez soi. Les expulsions de squats font ressentir cette insécurité quotidiennement pour des centaines de personnes à Lyon. Si maintenant Bruno Bernard ressent aussi cette insécurité, cher pour sa gueule. Si ça le pèse trop et que ça l’empêche de dormir tranquille, une solution : plus aucune expulsion, laisser les autres aussi dormir tranquille. C’est pourtant simple, il suffit de pas appeler les flics.

En tout cas, la menace tient toujours : à la prochaine expulsion par la Métropole de Lyon ou par Grand Lyon Habitat, l’adresse sera diffusée.

Précision pour Grégory Doucet : on a beaucoup d’info personnelles sur toi aussi, donc c’est pareil en cas d’expulsions par la Mairie de Lyon.

 

P.-S.

Pour rappel, quelques exemples (parmi tant d’autres) de la politique de logement/expulsion par la « gauche » à Lyon ces dernières années :

– juin 2023, expulsion du campement place de Milan par la Métropole : http://www.rue89lyon.fr/2023/06/28/lyon-campement-place-milan-expulsion-sans-solutions/
– mai 2024, expulsion du squat Casse-Dalle par la Métropole et Grand Lyon Habitat : http://www.rue89lyon.fr/2024/05/16/expulsion-squat-casse-dalle-tensions-ecologistes-collectifs/
– mai 2024, plusieurs expulsions de gymnases de Femmes à la Rue par la Mairie de Lyon : http://www.rue89lyon.fr/2024/05/23/des-femmes-et-enfants-a-la-rue-brutalement-expulsion-gymnase-chanfray-lyon/
– septembre/octobre 2024, expulsions de nombreux squats (dont rue de Bourgogne qui appartenait à la Métropole, l’ECG qui luttait contre la gentrification de l’îlot mazagran où la Ville prévoit un réaménagement, ou encore Berthelot où la Ville avait négocié un départ volontaire avec des occupant.es mais sans toustes les reloger) : http://rebellyon.info/Requisition-d-un-batiment-vide-en-cours-26311
– novembre 2024, expulsion des familles du campement place Carnot par la Métropole : http://www.leprogres.fr/societe/2024/11/15/campement-de-fortune-de-la-place-carnot-l-evacuation-des-familles-va-avoir-lieu
– décembre 2024, décès d’une habitante dans l’incendie du squat Denuzière (où la Métropole et la Mairie ont ignoré les demandes de mise en sécurité du bâtiment) et refus de reloger les rescapé.es de l’incendie : http://rebellyon.info/Communique-de-soutien-Justice-pour-les-26957
– février 2025, expulsion des rescapé.es de Denuzière du 7 rue Jean-Baptiste Clément (propriété de la Métropole) : http://rebellyon.info/Rassemblement-16h30-devant-la-metropole-28008 + réexpulsion du bâtiment en mars 2025
– mars 2025, expulsion de Femmes à la Rue de la maison Ravier par la Mairie de Lyon : http://rebellyon.info/Semaine-d-actions-Tout-le-monde-deteste-28792
– mai 2025, procédure d’expulsion entamée par la Mairie contre le campements des mineurs parc des Chartreux : http://www.rue89lyon.fr/2025/04/25/face-a-leur-expulsion-du-parc-des-chartreux-des-mineurs-isoles-sans-solution/
– … ainsi que de nombreuses autres expulsions qu’on oublie et/ou dont on a pas eu connaissance, et sans compter les expulsions par tous les autres acteurs (Préfecture, bailleurs sociaux, entreprises privées, propriétaires particuliers…)

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